Compte-rendu

L’élan de la jeunesse

Sixième trophée de vainqueur remis avec cette Coupe de France Monoplace. Et déjà le troisième pour la Formule 3 ! On les sentait progressivement monter en puissance, les jeunes de la nouvelle génération... eh bien, ça y est, ils ont pris le pouvoir pour la première fois !

Valentin Mandernach, 15 ans, est le nouveau champion de France ! Même si les "anciens" ont chèrement vendu leur peau.

Récit d'une Coupe de France une fois de plus pleinement réussie :

Les jours qui ont précédé...

Comme d'habitude, la CDF était très attendue. L'enthousiasme est monté progressivement, et le CO (Comité d’Organisation) remarquait dès les premiers jours de la phase d’inscription de nombreux nouveaux venus.

Les hosts "privés" ont fleuri la semaine qui précédait la Coupe. Et les serveurs de practice officiels montraient déjà de forts potentiels, avec des chronos qui allaient rapidement laisser pantois grand nombre des spectateurs.

Ceux qui regarderont avec du recul le haut du tableau de ces serveurs de practice retrouveront les protagonistes finalement aux avant-postes de la finale... Les "fun cup" du samedi ont déçu, disons-le clairement. Aucun d'entre elles ne s'est déroulée dans le calme. Le Comité d'Organisation va surement plancher sur cette question pour les Coupes à venir.

Le dimanche matin.

Là aussi, déception pour les organisateurs. Un absentéisme bien trop important a eu comme conséquence de déséquilibrer ces épreuves, certaines ayant eu un nombre de pilotes moindre que les autres.

Mais les courses ont toutefois permis aux meilleurs de rejoindre la phase de l'après-midi, et c'est bien ce qui était attendu. Notons que deux des vainqueurs de ces courses recevront des lots de notre partenaire VRS.

Des quarts et des demies prometteurs

Les membres de la commission de course l'ont souligné : respect généralisé et bonne tenue de tous les pilotes. Bien sûr, il y a eu quelques prises de risques un peu "osées" mais elles ont été repérées et sanctionnées.

Notons que les conséquences les plus fâcheuses sont parfois liées à des retours en pistes hasardeux... Plus la compétition montait en puissance, plus l'expérience grandissait, et moins on retrouvait ce genre d’étourderie.

Les gros bras étaient aux avant-postes, devant, ou clairement dans l'ombre, prêts à bondir. De cette phase, on remarquait l'abandon de Florian Denard pourtant bien en tête de sa course, et la très belle remontée de Thomas Petitjean, mal engagé sur une manche.

Dans leur canal isolé, les commissaires, qui suivaient de près chaque duel rapproché, appréciaient le spectacle, souvent magnifique offert par les pilotes.

Un exemple ici.

Une grande finale.

Les pronostics allaient bon train, avant le départ de la finale, et la qualification allait faire encore monter la tension. On retrouvait très vite en haut du tableau les pilotes attendus sauf deux favoris : Yohann Harth, qui ne se situait qu’à la 16eme position, et Antoine Higelin, qui ne s’élancerait que depuis la 19ème position.

Dans le top cinq figuraient 4 R8G et une Altus !... Les jeunes devant les vieux... Valentin Mandernach prenait la pole position devant son jeune coéquipier Elliott Vayron. Cela promettait du spectacle.

Un forfait notable au moment du départ, celui d’Antoine Higelin, hélas victime d'un problème technique de dernière minute.

Comme dirait Julien Fébreau : "Montez le volume, et rendez-vous au premier virage"

Départ difficile pour Yannick Lapchin et Thomas Petitjean, les deux Champions de la précédente édition, qui s'accrochent dès le premier virage. Sans conséquence fâcheuse pour le premier, mais terrible pour le second qui repart en fin de peloton.

Valentin Mandernach prend le large, devant Elliott Vayron et Samuel Libeert. Trois R8G en tête au premier tour ! Mais incroyable : derrière, Yohann Harth, déchainé, nous fait une "Raikkonen", en remontant un sacré paquet de pilotes dès le premier tour.

Alors en 4ème position, Yannick Lapchin prend visiblement le taureau par les cornes. Il dépasse en quelques tours Samuel Libeert, puis Elliott Vayron, et s'échappe à son tour. Derrière, Samuel voit son fond plat mis à trop rude épreuve et doit abandonner.

La lutte intense pour la troisième place s'engage maintenant entre Yohann Harth et Elliott Vayron, Yohann prenant finalement le dessus, en fin de course, après quelques passages "tout terrain", domaine où le Champion excelle.

Derrière ces quatre-là, on trouve à l'arrivée l'époustouflant Victor Jaouen, issu du premier tour, et qui remporte de la plus belle des manières le trophée JRT du jeune espoir, jamais porté si haut jusqu'à présent.

Maxime Mariotte s'adjuge la sixième place, devant Thomas Petitjean, revenu de très très loin !

Quelques grands noms, en fin de classement, victimes des inévitables péripéties qui sont le sel d'une Coupe : Samuel, Laurent, Jeremy, Maxime... et tous les autres : merci à tous pour le merveilleux spectacle que vous nous avez une fois de plus offert.

Un petit hommage

Un pilote a participé à toutes les Coupes de France, et est monté systématiquement sur le podium, (deux fois sur la première marche), excepté une édition ou il a terminé quatrième ! Bravo, Yannick Lapchin !

Un beau vainqueur

Valentin remporte donc cette Coupe de France monoplace 2021, et c'est salué par l'ensemble des pilotes et des spectateurs qu'il réussit cet exploit. Il démontre, à quinze ans à peine, qu'avec du travail et de l'envie, rien n'est impossible.

Du travail, mais aussi un sacré coup de volant, comme tous ses équipiers de la R8G Junior. Bravo les jeunes... Mais attention ! les vieux vont encore vous mener la vie dure, et derrière, de plus jeunes encore pointent déjà le bout de leur nez.

Et c'est génial qu'il en soit ainsi ! Vive le Simracing, vive la Coupe de France. On se retrouve en décembre, pour la Coupe de France GT 2021.

Le film de la finale à retrouver ici.

PS : un petit salut amical à nos amis belges, qui ont eux aussi leur Coupe, maintenant !

  • Yannick Lapchin, deuxième

  • Valentin Mandernach, vainqueur

  • Yohann Harth, troisième

  • Victor Jaouen, meilleur espoir